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  • Quand Le Pic Vert change de trou...

    Vous avez peut-être l'habitude de suivre les élucubrations de ce vieil oiseau et donc soit vous l'avez perdu... soit vous en découvr...

    28/12/21


    Certes on ne peut qu'être d'accord..

    "Il faut inverser la logique de gestion, radicalement. Plutôt que de fixer un budget national décliné localement qui met tout le monde sous pression, il faut repenser l'offre de soins en fonction des territoires, par bassin de santé, avec tous les acteurs de la santé, les collectivités et les patients, et adopter un ratio de personnels par population. Dans chaque région, les moyens des hôpitaux publics devront être fixés selon la démographie, les âges, la situation sanitaire. Dans chaque établissement, comme pendant la crise sanitaire, l'organisation devra être définie par les médecins et les personnels soignants eux-mêmes. Nous reviendrons sur la tarification à l'acte et renforcerons les salaires et les effectifs."
    La T2A est bien la première des choses à supprimer !
    Une précision me paraît cependant nécessaire : "moyens des hôpitaux" je suppose que cela inclut également les soignants ?
    Tous nous parlent du problème du manque de lits (j'aurais envie de dire que c'est la faute à Ikéa !) mais ce ne sont pas les lits qui manquent mais les soignants à mettre en face.
    Tous nous disent qu'ils vont embaucher massivement, mais personne ne nous dit où I
    Pôle emploi ? Non bien sûr il n'y a pas de soignants à Pôle Emploi, ou plutôt très peu surtout en ce moment. En dehors des périodes de crise il y en a quelques-uns, ceux qui travaillent en intérim par choix... financier. Je bosse quelques jours et puis je parts en vacances et qu'on ne vienne pas me dire qu'ils ont le même salaire que ceux en place, c'est évidemment totalement faux... surtout pour les docteurs qui en ce moment sont nombreux à démissionner de leur CDI pour revenir en intérim et gagner le triple !
    Non, il n'y a pas de personnel à aller chercher sauf à l'étranger, ce qui se fait depuis longtemps mais qui a aussi ses limites.
    Donc pour embaucher - même pas massivement - il faut d'abord former : entre 9 et 12 ans pour un docteur et 3 ans ou plus pour une infirmière si elle choisit une spécialisation.
    Le Ségur de la Santé prévoit environ 2000 entrées en formation par an. On peut toujours discuter sur les chiffres, cela semble peu mais bon...
    Jusqu'à ce jour je n'ai entendu parler par personne d'un problème qui est apparu dans la formation depuis 2018 et je ne parle pas du contenu bien sûr car je n'ai aucune compétence...
    A cette date le concours d'entrée a été supprimé et c'est donc sur les bases de Parcours Sup que l'on peut rejoindre les IFSI ou en interne. Seulement voilà : avec le concours qui était très sélectif (souvent une année de préparation était nécessaire) il fallait avoir une grande motivation et on ne s'y engageait pas par défaut. Depuis on recrute des élèves dont ce n'est trop souvent pas le choix premier, qui n'ont aucune motivation pour ce métier ni même aucune empathie ce qui est indispensable dans ces métiers.
    Résultat : un nombre très important qui abandonnent dès la première année, qui vont faire ce métier par défaut... et pas très longtemps... On nous rebattait déjà les oreilles du nombre qui abandonnent au bout de 5 ans, ce qui correspond peu ou prou au temps obligatoire de 3 ans dans les services plus celui de la recherche d'un cabinet pour exercer en privé.
    Mais cela n'est rien à côté de ce que l'on va voir dans les 5/10 ans avec ces nouvelles promotions Parcours Sup. La catastrophe est à venir...
    Y a-t-il des propositions que je n'ai pas su voir au sujet de la formation des soignants ?

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